La Seconde Guerre Mondiale a entraîné Jean, réserviste de 35 ans, loin de la Combe, sa ferme lauragaise. Suzanne, son épouse, enceinte de leur deuxième enfant, se retrouve bien isolée à l’heure où les grands travaux agricoles s’annoncent.
Bien sûr, Lino, son amour de jeunesse, est là pour l’aider. Et si sa présence est un soulagement, elle engendre aussi beaucoup de souffrances en réveillant un passé qu’ils croyaient révolu.
L’année 1940 avance et le rationnement se durcit. Au hameau de l’Albouy comme ailleurs, la question du pain devient sensible. Les esprits s’échauffent. Il est nécessaire de trouver des solutions provisoires relevant parfois de l’illégalité, de la débrouille, mais aussi de l’entraide. Rallumer le vieux four de la ferme, réveiller les moulins, s’organiser sans attirer l’attention, constituent autant de défis à affronter malgré les multiples dangers.
Le vent d’autan s’engouffre dans les ailes des derniers moulins, balayant des cieux aux horizons bien sombres. Les mille collines du Lauragais sont l’écrin de cette histoire paysanne au souffle puissant.