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Assassinat sur ordonnance : Récit

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Le témoignage interpellant d’un médecin de campagne qui, après plus de quarante années au service de ses malades, a effrayé par ses travaux et ses prises de position le microcosme parisien ordinal, ce qui lui a valu d'être interdit d'exercer.

Ceci est le témoignage d’un médecin de campagne qui après plus de quarante années au service de ses malades et de ses confrères a fait l’erreur de « monter » à Paris. Il y a effrayé par ses travaux et ses prises de position le microcosme parisien ordinal ce qui lui a valu une haine mortelle de ses collègues. Ce n’est pas une autobiographie, encore moins un roman, mais un récit désespéré d’une illusion de la vie, victime de la tromperie de confrères et de collaborateurs. Ils ont sans aucun scrupule obtenu son bannissement du corps médical, au prix de mensonges éhontés devant la justice.

C’est aussi le constat malheureux de l’égoïsme et de l’appât du gain des médecins, en particulier des spécialistes qui ont fait passer leurs intérêts particuliers avant toute humanité même envers un confrère en détresse, surtout s’ils lui étaient redevable.

C’est le récit de la fidélité des malades et du personnel soignant du service hospitalier qu’il dirigeait, mais aussi l’investissement des personnels des associations sanitaires qu’il avait fondées et présidait depuis des décennies.

Enfin, c’est la confirmation de la réputation odieuse faite à l’Ordre qui est décrit comme un véritable « panier de crabes parisiens », aux mains de « cliques » uniquement soucieuses de conserver leurs privilèges. Malheureusement, ils possèdent le droit de vie ou de mort de leurs confrères de province ou qui ne pensent pas comme eux, à l’aide d’une justice d’exception héritée des années noires de l’histoire de notre pays.

Le récit personnel et touchant d'un médecin, interdit d'exercer par l'Ordre sans avoir commis de faute médicale et malgré le soutien de ses patients.

EXTRAIT

J’ai probablement été condamné pour l’exemple, ou pour d’autres raisons obscures dont, peut-être, je n’imagine même pas les raisons ni les tenants et aboutissants. Tout cela m’a dépassé et me dépasse encore actuellement. Ce qui est certain, c’est que je me trouvais depuis de nombreux mois en burn out. Cet état a été signalé à plusieurs reprises par mon épouse aux confrères qui m’entouraient à Hesdin, comme à Béthune et Paris, sans qu’aucun ne cherche à me soutenir. Malgré cet état de stress majeur, le CNOM m’a interdit d’exercer, sans qu’aucune faute médicale me soit reprochée, et malgré l’état sinistré du secteur où j’exerçais. Encore récemment, la Présidente de la formation de jugement du CNOM semblait ne pas être capable de juger « du risque de récidive… et de ma capacité professionnelle ». Elle ajoute que rien ne sert de me sortir de mon bannissement « au motif que je n’aurais pas à 67 ans de projet professionnel !!!! ». Aujourd’hui, ma famille, mes amis ont l’espoir que je réussirai à remonter la pente et que je retrouverai, au moins en partie, mon dynamisme. Après plus de sept ans de procédure et de torture sciemment infligées par mes confrères, je vais tout raconter afin que mes jeunes confrères que j’ai formés effacent de leur mémoire l’humanité et l’humilité que je leur ai enseignées, pour se préparer avec clairvoyance à affronter les forces archaïques de l’obscurantisme de vieux mandarins éloignés des réalités de la Vie laborieuse de leurs confrères et seulement accrochés à leurs mandats parisiens rémunérateurs.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Marc Biencourt est né en 1950 et a exercé la médecine pendant plus de quarante ans dans le Pas de Calais. Bien que président durant plus de quinze ans du conseil départemental de l’ordre, il fut radié sans circonstance atténuante du tableau en 2013 pour « méconnaissance des devoirs généraux des médecins, et pour faits contraires à l’honneur au dépend des médecins ».