Découvrez un nouveau numéro en version numérique de la revue littéraire belge Marginales
Bruxelles se trouve dans tous les atlas, mais pratiquement pas sur les planisphères littéraires. On ne rêve pas de Bruxelles comme de Dublin ou de Vienne, de Lisbonne ou de Stockholm. Il lui manque, pour cela, l’aura que confère à une ville l’imaginaire de ses écrivains. En réalité, ce constat désolé n’est pas entièrement exact.
Plein de textes ont Bruxelles pour théâtre, mais ils n’ont malheureusement pas bénéficié du rayonnement suffisant. Il faudrait se livrer à une véritable archéologie textuelle pour porter au jour les pages que la ville a inspirées. Et pas seulement à des auteurs belges, d’ailleurs. Il y a de magnifiques poèmes de Auden, les considérations désenchantées de Charlotte Bronté, les sarcasmes de Baudelaire. Le goût de l’autodénigrement et la capacité de se moquer de soi ont fait des Belges les meilleurs propagandistes de la grande dénonciation de l’auteur des Fleurs du Mal, qui est venu perdre l’esprit en Belgique.
Des poèmes et nouvelles inspirés par la ville de Bruxelles avec des écrivains comme Thilde Barboni, Jacques Cels ou encore Luc Dellisse.
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l’origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d’un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l’a conduite à s’ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c’est d’abord 229 numéros jusqu’à son arrêt en 1991. C’est ensuite sept ans d’interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l’évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
LES AUTEURS
Jacques De Decker, Patrick Roegiers, Gérard Adam, Anne-Marie La Fère, Daniel Soil, Michel Torrekens, Françoise Lalande, Luc Dellisse, Philippe Jones, Claude Javeau, Monique Thomassettie, Gaston Compère, Daniel Simon, Jean-Baptiste Baronian, Nicolas Ancion, Thomas Owen, Liliane Schraûwen, Éric Brogniet, François de Callataÿ, Jean-Louis Lippert, Adolphe Nysenholc, Emmanuèle Sandron, Patrick Virelles, Michel Joiret, Yves Wellens, Françoise Lison-Leroy, René Hénoumont et Alain Berenboom.