Pendant le siĂšge de Paris par lâarmĂ©e allemande, le ministre de lâinstruction publique et des beaux-arts avait fait porter hors du Louvre et dĂ©poser dans un souterrain la VĂ©nus de Milo. Elle a Ă©tĂ© retirĂ©e de cet asile et rapportĂ©e au MusĂ©e des Antiques vers la fin de juin de cette annĂ©e. Le procĂšs-verbal des opĂ©rations dâextraction et de transport, qui fut dressĂ© sĂ©ance tenante, constate que la statue nâa souffert en rien, que des fragments du plĂątre employĂ© Ă souder les piĂšces dont elle est composĂ©e, amollis par lâhumiditĂ©, se sont dĂ©tachĂ©s, mais que le marbre est intact.
Par les relations quâavaient publiĂ©es sur la dĂ©couverte de la VĂ©nus de Milo en 1820 et son arrivĂ©e au Louvre en 1821 M. Dumont dâUrville, M. de Marcellus, M. de Clarac, on savait que cette statue avait Ă©tĂ© trouvĂ©e en plusieurs morceaux, quâelle avait Ă©tĂ© embarquĂ©e dâabord sur un bĂątiment turc, puis successivement sur la gabarre la Chevrette, sur la goĂ©lette lâEstafette et sur la gabarre la Lionne, enfin que dans le laboratoire du Louvre les morceaux avaient Ă©tĂ© assemblĂ©s comme ils le sont encore aujourdâhuiâŠ
La VĂ©nus de Milo, dans le caveau de lâancienne MĂ©los, oĂč elle fut trouvĂ©e en 1820 par un paysan, Ă©tait divisĂ©e en deux grands morceaux. Il y avait de plus des fragments qui en avaient Ă©tĂ© dĂ©tachĂ©s, sans parler du nĆud de cheveux derriĂšre la tĂȘte, qui en fut sĂ©parĂ© dans le transport du caveau au bĂątiment turc, mais quâon remit aussitĂŽt en sa place. Elle arrivait ainsi au Louvre.