Que disent les séries post-apocalyptiques sur l’Amérique ? Entre les attaques nucléaires, les extraterrestres, les virus ou encore les zombies, le petit écran américain aime imaginer le pire. Depuis le 11 septembre 2001, l’effondrement de la nation revient inlassablement à travers le prisme de la science-fiction. The Walking Dead, Jéricho, The 100, The Leftovers, toutes ses séries évoquent une forme de fin des temps utilisant des mêmes codes esthétiques et des thématiques narratives similaires. Entre les paysages apocalyptiques, les références aux westerns, les traumatismes historiques, les questions liées à l’autodéfense et à la survie, le brillant essai d’Anne-Lise Melquiont pointe avec brio ce qui caractérise ce genre. Alors que les problématiques écologiques ne sont pratiquement jamais traitées, ses fictions fantasment surtout un monde d’avant ou tout était mieux. Mais quoi penser de cette banalisation de la catastrophe et de l’ultra-violence pour les téléspectateurs ? Ses séries préparent-elles aux pires ou au contraire elles continuent à nous plonger dans une anxiété télévisuelle ?
Anne-Lise Melquiond enseigne l’histoire et la géographie. Après avoir écrit une thèse intitulée « Apocalypse et fin du monde dans les séries télévisées américaines », elle publie son premier essai aux éditions Playlist Society : « Apocalypse show, quand l’Amérique s’effondre ». Pour lire son essai : https://www.playlistsociety.fr/book/apocalypse-show-quand-lamerique-seffondre/?fbclid=IwAR1mNZt33VmDT3sFAeC_jGvMzxkEO9zik97Mt3woyIyz9P-LsVwFLgElM8U