On pense que tout est dit On croit que tout est compris Mais dans ce silence qui sépare les mots Dans ce souffle entre les phrases se glissent les maux Qui transforment chaque respiration La moindre inspiration En un champ de mines Où l'amour devient ruine Et les polémiques, des guerres C'est pourtant cette langue qui fait de nous des grégaires Façonnant chacun pour soi tout un monde de demi-mots.