Tueur professionnel, sacrĂ© mĂ©tier, qui sâaccorde mal de migraines troublant la vue. Et les arrĂȘts maladies ne sont pas forcĂ©ment bien vus...
Il pleut.
Stanley relÚve le col de son imperméable. Chasse une goutte qui lui pendait au nez.
Il a plu hier. Il pleuvait dĂ©jĂ la veille, et le jour dâavant. Stanley sâest rĂ©signĂ© : il pleut depuis quâil a mis les pieds en France, sur tout le pays dâest en ouest et du nord au sud pour ne pas faire de jaloux. Pas des pluies dâorage noyant la campagne sous des trombes diluviennes ni mĂȘme des averses subites et rĂ©pĂ©tĂ©es, mais de lâeau brumisĂ©e en crachin lancinant qui tombe du matin au soir pour ne cesser que durant de brĂšves heures peu avant lâaube. Stanley nâen est pas vraiment sĂ»r : Ă ces heures-lĂ , il dort. Enfin, il essaye. Quand la douleur se fait oublier dans sa tĂȘte. Alors, somnolant dans un Ă©tat semi comateux proche du sommeil, il ne veut pas prendre le risque de se rĂ©veiller tout Ă fait en allant vĂ©rifier la mĂ©tĂ©o par la fenĂȘtre de sa chambre dâhĂŽtel. [...]
Une mission chasse lâautre, mais rien ne chasse la solitude et la douleur. Le tueur se sait en danger, il en deviendrait presque humain... La plume dâOppel, une atmosphĂšre de totale noirceur.