Parue dans la Revue des deux mondes en 1929, une nouvelle poignante sur l'infidélité...
« Non, concluait-elle, Jane ne se doute de rien. Jane Aldis n'était décidément qu'une pauvre oie blanche un peu déplumée : elle n'avait jamais pensé qu'à tenir pour son frère la jolie maison de Westover, à veiller que les pièces fussent chauffées, les vases remplis de fleurs, et tout préparé pour les élégants week-end de Christopher.
Que de fois Christopher avait dit à Norah « Si je pouvais t'avoir à moi, pour un week-end à Westover ". A l'entendre, c'était, au moins pour lui, la chose la plus faisable du monde. Comme ils s'étaient plu tous deux en caresser, à en détailler le projet ! Et pourtant Norah s'était parfois demandé si ce n'était pas un jeu, si son amant ne savait pas, au fond de lui-même, que pour elle, c'était à peu près aussi réalisable qu'un week-end. dans la lune. En fait, elle n'avait jamais été à Westover qu'escortée de son mari, ou avec des amis, et seulement au début. Ensuite elle n'avait pas osé. Sa dernière visite datait de trois ans. »
Traduction anonyme 1929
Source: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4319433/f375