Jidi Majia s’interroge sur la place de la littérature et l’importance des mythes dans le chaos du monde moderne. Il entraîne le lecteur dans sa cosmogonie personnelle, le tourbillon de ses lectures, la passion de ses préférences littéraires. Il évoque avec reconnaissance et nostalgie son initiation poétique, ses premiers contacts avec les grands maîtres russes du vers et de la prose, et décrit sur un ton intime sa découverte de la littérature noire et du réalisme magique. Il partage l’opinion des écrivains engagés sur le rôle civilisateur et identitaire de l’art, l’importance de la poésie, des rituels et des récits dans l’éducation esthétique.
Disciple de cette doctrine si difficile qu’est le pacifisme dans un monde déchiré par les inimitiés, les guerres et les conflits, Jidi Majia dénonce la violence, l’exploitation, l’injustice, l’oppression, le racisme, la cupidité, l’appât démesuré du gain et la déshumanisation croissante. Il reprend à sa manière la déclaration d’Artaud : « On se sent beaucoup plus heureux d’appartenir à l’illimité qu’à soi-même ».