J'ai cru que ma premiĂšre nuit dans cette pension colombienne serait la derniĂšre de ma vie. Aujourd'hui encore, il m'arrive de me rĂ©veiller au milieu de la nuit, hurlant de terreur comme j'ai hurlĂ© cette nuit-lĂ et croyant revoir chaque balafre, chaque tatouage du forcenĂ© qui enfonçait la porte de ma chambre. Je ne saurais dire combien de temps je suis restĂ© Ă genoux, les mains sur la tĂȘte, Ă bredouiller qu'on m'avait dĂ©jĂ volĂ© mon passeport, ma carte bancaire et mes trois cents dollars de secours...