Quand les temps sont durs, faut-il renoncer aux grandes fĂȘtes conviviales ? On trouve toujours une solution pour remplacer le traditionnel cochon de lait...
Le gendarme sâencadre dans le pare-brise sitĂŽt passĂ© la pancarte souhaitant la bienvenue au village. Il a surgi de nulle part pour venir se planter au milieu de la route.
La signorina Pescatore lĂšve le pied et freine en douceur, le cĆur lĂ©ger : lâaiguille du compteur de sa Fiat Panda nâa jamais dĂ©passĂ© le 90 (et le 50 fatidique en agglomĂ©ration), sa ceinture de sĂ©curitĂ© est mise, et le dernier verre dâalcool (une grappa Ă rĂ©veiller les morts) quâelle ait bu remonte au dernier rĂ©veillon familial en Emilie - bientĂŽt Mardi-Gras, elle a eu le temps dâassimiler.
Vitre baissée, elle pointe son nez à la portiÚre. Le gendarme se penche et salue vaguement. [...]
Avec lâhumour dĂ©capant bien connu de ses lecteurs, Oppel raconte comme personne les expĂ©dients dâune municipalitĂ© qui ne manque pas dâidĂ©es macabres. Dans un texte parsemĂ© dâallusions cinĂ©matographiques et digressions cyniques, on hĂ©site entre rire et frisson dâhorreur.
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