Pourquoi les adeptes de la secte Bundu dia Kongo sont-ils dĂ©terminĂ©s Ă rĂ©cupĂ©rer la marmite de Kimpa Vita - lâhĂ©roĂŻne qui avait beaucoup agacĂ© les nĂ©griers portugais, les missionnaires et lâInquisition -, qui fait pourtant partie, comme les membres de lâAction française sâen fĂ©licitent, dâune collection privĂ©e dâĆuvres mĂ©talliques qui, mĂȘme confisquĂ©es, ne sont pas Ă restituer, en conformitĂ© avec un rapport sur la restitution des Ćuvres dâart dont lâAfrique avait Ă©tĂ© dĂ©possĂ©dĂ© lors des conquĂȘtes europĂ©ennes ?
Embarquez-vous tout simplement dans le Ne-Kongo : la symbiose entre la royautĂ© magique et la royautĂ© religieuse, oĂč le trĂŽne et la sorcellerie se croisent, et oĂč le pouvoir politique, agrĂ©Ă© par les morts, est officiellement attestĂ©e et justifiĂ©e par la religion.
Une fois Ă bord, mettez-vous en quĂȘte de lâobjet mystĂ©rieux : un symbole dâespoir et de rĂ©gĂ©nĂ©ration de lâhomme noir que la marmite enferme, prenant pour pont dâenvol lâarrivĂ©e de Diego CĂŁo dans lâancien royaume prĂ©colonial kongo, en passant par lâassimilationnisme prĂ©coce des Bakongo au christianisme - parce quâil ne sâagissait pas de leur renoncement aux croyances kongo, mais plutĂŽt de lâajout dâun nouveau moyen plus puissant dâactions sur les forces supĂ©rieurs -, jusquâĂ apponter sur un pays oĂč musique et politique sâentrecroisent et sâentrechoquent toujours depuis que la fin de son histoire coloniale fut cĂ©lĂ©brĂ©e au son dâIndĂ©pendance cha-cha.