Calmette avait dĂ©cidĂ© de mettre fin Ă ses jours. Elle sâĂ©tait laissĂ©e prendre par le colonel parce quâelle Ă©tait aide-cuisiniĂšre et quâelle nâavait pas eu le choix, mais elle ne voulait pas porter son enfant. Pour elle, câĂ©tait lâenfant de la honte. Pour Constance de la HerroniĂšre, ce fut au contraire une chance inouĂŻe, celle de pouvoir enfin offrir une descendance Ă son mari. On sauva donc Calmette, on la veilla durant neuf mois, puis on arracha de son sein la petite fille quâelle avait pourtant commencĂ© Ă aimer. Seulement, en ce dĂ©but de vingtiĂšme siĂšcle, les sentiments des domestiques ne comptaient guĂšre.