« Une fois les trois cents kilomètres accomplis, je ne pouvais guère faire demi-tour et je dus accepter le fait que j'avais “atterri” dans un monastère bénédictin ! Et ce n'est que lorsque je suis enfin retirée seule dans ma cellule que je peux réaliser pleinement que j'avais fait tout ce voyage pour Dieu. Non pas la distance qui me séparait de mon domicile, mais le “voyage” de zéro à trente-huit ans : toutes ces souffrances, toute cette recherche en forme de quête m'avaient “naturellement” amenée à Lui. C'est Dieu qui m'attendait, là, dans cette cellule. J'avais fait un long voyage sans bagages. » Troublant, situé hors des sentiers battus et des passages institutionnels, le témoignage de S. Monnet énonce une venue à Dieu aussi inattendue qu'impérieuse, aussi puissante que nécessaire. Une expérience qui ne se fait toutefois pas sans détours ou crise, sans totale remise en cause et révolution, que l'auteur, portée par son élan mystique, relate au fil d'un texte qui explore une vie spirituelle intense, originale et frappée du sceau de l'absolu.