Ses souvenirs, Jean Vaislic les avait toujours tus pour ne pas être submergé par le chagrin. Plus de soixante-dix ans après la Shoah, il a accepté de livrer son témoignage.
En 1939, Jean a 13 ans quand l’armée allemande entre dans Lodz, sa ville natale. L’année suivante, l’adolescent se retrouve sur les routes de Pologne fuyant les nazis qui ont pris son père. De ferme en ferme, il erre, seul, durant des mois avant d’être arrêté en 1942.
Déporté, il fait la connaissance de Wacek, un compagnon d’infortune qui deviendra son « frère de camp ». Sans lui, Jean n’aurait peut-être pas survécu durant ces années à l’enfer des camps, à la faim, au désespoir, aux Kommandos de travail forcé et aux terribles « marches de la mort ».