Le chemin semble tout tracé pour le jeune Lucien : enfant du Berlou, il vivra là , épousera Amélie, de même que son ami Amédée se mariera à Marie… Et tout sera pour le mieux dans le meilleur des mondes. Sauf qu’en ce début de XXe siècle le monde est loin d’être parfait, et la guerre de 1914-18 qui éclate se charge de bouleverser les espoirs des uns et des autres et de redistribuer les cartes. En effet, qu’aurait dû faire Amélie lorsqu’elle se pensait veuve ? Que pouvait attendre Amédée grièvement handicapé et déjà abattu par la disparition de celle qu’il aimait ? Et que pensait trouver Lucien une fois de retour chez lui après une longue captivité ? Nos existences ne sont pas toujours-déjà gravées dans le marbre, et les conflits de notre temps – tout comme les rebonds de nos cœurs – peuvent brusquement chambouler nos horizons. Ce que décrit « Entre les vignes du Berlou », qui s’attache aux personnages de Lucien, Amédée, Amélie, Ingrid, Lucie, Konrad et Klaüs pour mieux souligner la fragilité de la vie face à l’engrenage infernal de l’histoire. Une histoire assassine, torturée, contre laquelle s’arc-boutent des figures qui ne cessent, malgré tout, de reconstruire sur les ruines du passé.