La quarantaine avancée, Philippe est hospitalisé à la suite d’une crise de colique néphrétique. Sa période de confinement est alors propice aux réminiscences d’un passé foisonnant, au cœur duquel s’entrecroisent les femmes dont il s’est épris et les amitiés qui ont marqué sa vie. Sur la piste de la guérison, ce journaliste érudit convoque souvenirs rayonnants mais aussi douloureux, engendrant ainsi un plongeon dans le temps, cathartique et salutaire. Immersion radicale dans les méandres d’un esprit torturé, Entrez, c’est ouvert… invite à la découverte d’une personnalité complexe. Les sentiments amicaux et amoureux de son narrateur sont dessinés sur une toile à la fois sombre et lumineuse, figurant les jours réjouissants mais aussi funestes. D’une plume subtile, Bernard Brissard allias Gaston Haustrate, esquisse ainsi un personnage principal singulier et attachant. L’incitation portée par le titre de cette œuvre n’est donc pas fortuite, et l’on entre avec plaisir dans ce récit labyrinthique et plaisant.