Saviez-vous que le droit et la philosophie sont étroitement liés ?
L’État de droit est la plus haute aspiration vers laquelle devrait tendre une société. Là où prévaut le droit, là où sont garantis des droits et libertés fondamentaux reconnaissant la dignité humaine, règne l’expression même de l’humanité. Dans sa dimension humaine et, a fortiori, dans son engagement envers l’épanouissement humain, le droit revêt prima facie d’une composante éthique indéniable. Si l’éthique sert à définir les règles à suivre, traduites juridiquement par le droit, la morale, à laquelle ont accès d’emblée les humains parce que dotés de la raison, les enjoint de s’y conformer. Ces champs de réflexion permettent de penser la fondation des principes normatifs et, par le fait même, de justifier les garanties juridiques offertes par rapport aux droits fondamentaux, entre autres. Ainsi le droit dépasse-t-il les règles juridiques, ces dernières étant sa forme phénoménale; il se manifeste à la conscience même des individus en tant que concept, qu’idée de justice. Comme l’éthique, il nous ordonne de porter secours à autrui. Comme l’éthique, il ordonne de contracter de bonne foi. Comme l’éthique, il nous ordonne: «tu ne tueras point».