Elles savaient pour cela elles marchaient inlassables. Leurs chevilles marbrĂ©es sâenfonçaient dans le sable. Eux se tenaient debout bien plantĂ©s sur leurs places. Les vieilles et les guerriers se regardaient en face. Elles venaient en priant redressĂ©es et altiĂšres. Lentes femmes des mers aux sombres regards fiers. Elles allaient paisibles vers les mains meurtriĂšres. La douceur dans la voix la marche rĂ©guliĂšre. Suspension un chien hurle et sâenfuit au loin. Lâaffrontement des yeux se crispe et se maintient. Soudain le ciel se fend dâun fracas lourd intense. Puis câest le calme brusque et le jeu recommence.
Ă PROPOS DE L'AUTEUR
Face au vacarme du monde, Farid Paya rĂ©pond par un exorcisme. Il use dâune forme de rigueur esthĂ©tique pour affronter lâintensitĂ© du dĂ©sordre et se rĂ©fugie dans la voluptĂ© des mots, lĂ oĂč se brise le souffle. Exorcismes marque une Ă©chappatoire avant de retourner dans le tumulte du monde.