Harry Bernard (1898-1980) a été, pendant plusieurs décennies, une figure importante du milieu littéraire québécois. Rédacteur en chef pendant 47 ans du Courrier de Saint-Hyacinthe, il a touché à presque tous les genres littéraires : poésie, nouvelles, contes, romans, essais, critiques, récits de voyages, sans compter ses innombrables articles journalistiques.
Après s’être penchés sur sa correspondance avec Alfred DesRochers puis avec Simone Routier, Guy Gaudreau et Micheline Tremblay se sont intéressés à l’un de ses derniers romans, Une autre année sera meilleure, publié seulement sous forme de feuilleton dans le Photo-Journal (de février à juin 1952). Soixante ans plus tard, ils tentent, d’une certaine façon, de réhabiliter cet ouvrage. Soulignant la description précise et détaillée que Bernard y fait de la région de la Haute-Mauricie, ils y voient un documentaire très riche sur l’industrie de l’exploitation forestière, à une période charnière de son histoire, avec, en prime, un héros bien de son époque.