À la lumière des tactiques et stratégies que Bonaparte utilisa dans ses plus célèbres campagnes, cet ouvrage tente de dégager les méthodes napoléoniennes qui furent le plus souvent utilisées au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, à travers l'étude de conflits tels que la guerre de Crimée (1853-1856), la campagne d'Italie (1859), la guerre de Sécession américaine (1861-1865), la guerre austro-prussienne (1866) et la guerre franco-prussienne (1870-1871). Cette recherche tient compte non seulement de l'influence des progrès de l'armement et des moyens de transport et de communication sur l'art de la guerre en général, mais aussi du contexte économique, financier, politique et militaire des États belligérants de cette époque. Parmi les nombreux exégètes de Bonaparte du XIXe siècle, deux théoriciens militaires en particulier, Clausewitz et Jomini, se distinguèrent dans l'interprétation savante de la guerre napoléonienne. Quelle fut l'influence napoléonienne sur l'administration, l'organisation et les marches des armées, ainsi que sur le déroulement même des combats ? Dans quelle mesure la vision jominienne des campagnes de Bonaparte divergeait-elle de celle de Clausewitz ? Quels enseignements les militaires au XIXe siècle dégagèrent-ils de ces conflits pour la conduite des guerres de l'avenir ? Voici quelques-unes des questions auxquelles répond l'étude remarquablement documentée d'Eugène Chalvardjian.