Un gringo, plongĂ© au cĆur de la rĂ©volution zapatiste, recherche le mexicain quâil doit exĂ©cuter.
« Le soleil claque. La route brĂ»lante pĂ©tille sous la sĂ©cheresse. Dans les champs bordant lâartĂšre, des ouvriers agricoles, mexicains pour la plupart, arrosent des plans dâoignons et de salades. Les villages se suivent : Donna Anna, Las Cruces, San Miguel, Anthony. Il est vingt-trois heures quand Parker pĂ©nĂštre dans El Paso. Il gagne les confins de la ville et parvient au bord du Rio Grande. Quelques badauds observent Ă la jumelle la rive mexicaine. On entend des coups de fusils isolĂ©s en provenance de Ciudad Juarez. Parker se rapproche dâun homme blond, feutre noir et appareil photo en bandouliĂšre. « Excusez-moi, peut-on gagner Juarez ?... »
PremiĂšre incursion de Marc Villard dans la fiction western. Il abandonne ici les sonoritĂ©s jazzies pour les mariachis, le macadam de Paris pour la poussiĂšre de Juarez, en pleine RĂ©volution. Avec la mĂȘme maestria il tisse un conte dâamour et de mort sur fond de rĂ©volution mexicaine. Une vraie curiositĂ©, une belle rĂ©ussite.