Raoul dâAvenac, alias ArsĂšne Lupin, rentre tard un soir du thĂ©Ăątre, dans une de ses garçonniĂšres. Ă sa surprise, l'appartement est tout Ă©clairĂ© et une jolie jeune femme blonde est lĂ , appuyĂ©e sur un guĂ©ridon et qui semble lâattendre. Raoul pense Ă une bonne fortune mais la « gracieuse vision » ne veut pas quâil la touche. En rĂ©alitĂ©, elle est Ă©pouvantĂ©e et câest pour chercher refuge quâelle sâest introduite chez lui. Dans le mĂȘme temps, une vieille connaissance, le brigadier ThĂ©odore BĂ©choux, appelle Lupin par tĂ©lĂ©phone de la rĂ©gion normande oĂč il est en convalescence, pour lui demander de lâaide dans une affaire compliquĂ©e prĂšs du Havre, Ă Radicatel, une localitĂ© qui nâest visiblement pas inconnue de la belle visiteuse. Extrait : - Alors fais-moi visiter le parc. Et surtout pas un mot durant cette visite. Tu as un grand tort, vois-tu, BĂ©choux, tu es trop bavard. Prends exemple sur ton vieil ami Lupin, toujours si discret, rĂ©servĂ© dans ses propos, et qui ne jacasse pas Ă tort et Ă travers, comme une pie. On ne rĂ©flĂ©chit bien que quand on se tait et qu'on se trouve en face de ses pensĂ©es, sans ĂȘtre importunĂ© par des considĂ©rations oiseuses d'un hurluberlu qui enfile les mots les uns aux autres comme des grains de chapelet. » BĂ©choux songea bien que ce discours s'adressait Ă lui et qu'il Ă©tait l'hurluberlu qui jacassait comme une pie. Cependant, comme ils s'en allaient bras dessus, bras dessous, en vieux camarades qu'unissent une solide amitiĂ© et une naturelle estime, il demanda la permission de poser une question derniĂšre, une seule question.