Ces trente derniĂšres annĂ©es est nĂ© un pouvoir financier dĂ©tenu par quelques dĂ©cideurs institutionnels rĂ©partis dans le monde. Ce pouvoir agit via les grandes banques et des places boursiĂšres comme un vĂ©ritable "actionnaire mondial" et nâest plus soumis Ă aucun contrĂŽle politique ni dĂ©mocratique. ApparaĂźt une vĂ©ritable crise de civilisation : les activitĂ©s humaines converties en chiffre transforment la vĂ©ritĂ© en "ce qui rapporte". Ce mode de pensĂ©e utilitaire fait exploser morale, Ă©thique et relations humaines : lâautre devient un accessoire pris, jetĂ©, selon lâintĂ©rĂȘt personnel. Ce capitalisme rĂ©cent engendre un pouvoir pervers qui vampirise les dĂ©mocraties. Mais nous participons Ă cette sociĂ©tĂ© ! Comme les adeptes dâune secte, hypnotisĂ©s par leur gourou, nous perdons notre pensĂ©e critique sur le monde et fournissons, tels des hamsters dans leur roue, notre Ă©nergie, Ă la barbarie de cette "Ă©conomie de casino". Comment lutter contre cette situation?