La poĂ©tesse n'a cessĂ© de fuir, fuir le mal, fuir les excĂšs, fuir les piĂšges de la vie et de l'amour. Lorsqu'elle a fait face, trop de souffrances lui ont Ă©tĂ© infligĂ©es. Au fil du temps, des diverses rencontres et dans mille lieux diffĂ©rents jusqu'en Chine, la volontĂ© de figer par les mots des instants fugaces d'intenses bonheurs puis la personnalitĂ© des gens fuyant comme elle, l'a emportĂ© sur celle de vouloir les enfermer coĂ»te que coĂ»te pour mieux les garder et les perdre. De tous, il ne reste presque que des rimes, des images, des souvenirs, des odeurs, des sentiments, des sensations ( peu se sont retournĂ©s sur leur passĂ©)âŠEux aussi l'ont fuit trop promptement !