Marie trouve les journĂ©es longues, trĂšs longues. On la force Ă rester assise toute la journĂ©e dans un endroit quâelle ne connaĂźt pas, elle nâa pas le droit de rentrer chez elle et dâĂ©tranges visiteurs viennent lui poser des questions insensĂ©es. Alors, pour passer le temps, ce fichu temps qui ne passe plus, et avant quâil ne soit trop tard, Marie pose lĂ dans le silence ce qui lui reste de souvenirs, au-delĂ de la maladie dâAlzheimer. Tout en pudeur et en dĂ©licatesse, Joan Ott nous fait vivre, dans lâintimitĂ© du monologue intĂ©rieur, lâĂ©garement de lâindividu qui perd son identitĂ© Ă mesure que sa mĂ©moire sâeffrite.