« Après avoir raccroché, elle resta le portable à la main, et se remémora comme un film au ralenti son entrevue avec David à l'hôpital... Livio avait raison, elle avait ressenti quelque chose quand il s'était adressé à elle. Il l'avait regardée, leurs yeux s'étaient... comment dire, noués, liés, quelque chose d'insondable, profond... Peut-être avait-elle rêvé ? Elle avait du mal à définir l'impression étrange que lui donnait cet inconnu entré dans son existence par la force des événements, d'une manière si inattendue. Elle se sentait attirée par lui, depuis le moment précis où ils s'étaient rencontrés dans le hall de la pension, elle n'avait plus pensé qu'à lui, à ses grands yeux bruns, à ses dents qui ressortaient dans son visage hâlé, à son sourire triste qui se voulait gai, cependant. » Faire retour vers le passé ne signifie pas nécessairement régression... Il peut être aussi synonyme de rebond, de renaissance, de révélation... Et c'est ce que vivra Anne, qui porte le deuil de sa mère, en passant quelques jours en Toscane, à la pension Manzotti... Un lieu-cocon où s'offriront à elle, en quelque sorte, une nouvelle famille et une nouvelle vie... mais seulement au prix d'un dévoilement total des secrets de ceux qui l'entourent : Suzanne, Sam... De l'Italie à l'Angleterre, de retrouvailles en surprises, d'amitiés nouvelles en amour évident, Carole Coriat trace pour son héroïne un chemin vers le bonheur de plus en plus lumineux.