Lâoccupation allemande, la France souffre, les français meurent de peur, de faim. Marie-Lise ne supporte plus la mĂ©diocritĂ© du quotidien et veut profiter de sa jeunesse, de son corps, aller loin et haut. Elle souffre, cache le mal-ĂȘtre qui appelle la mort : changer de route, de vie, ne plus se rĂ©veiller pareil et sans gloire. Pour seules musiques, le bruit des bottes sur les trottoirs : avoir 20 ans dans son pays occupĂ©, câest quoi ?
Sous les coups de tampons de la poste et les corps gris rĂ©sonnant sur les paperasses, se cachent des hommes dans des trop-pleins de dĂ©sir. Marie-Lise va pointer son sein vers celui-lĂ , le plus noir. La fille va sâabreuver de cet argent sans odeur, sorti sale de ses poches ; elle va se noyer dans le trouble dâun mariage et d'un enfant, fils de mari, dâamants rĂ©sistants ou de Schleuh ?
AprÚs sa descente aux passions, déposera-t-elle enfin ses frusques et, nue, prostituée de la vie, pourra-t-elle encore présenter ses bras ouverts à la paix.