Andy tire le portrait de Billie Holiday sur son lit dâhĂŽpital, la lĂ©gende se meurt...
â PLANQUEZ LA CAME de Dufty, mes collĂšgues vous tiennent Ă l'Ćil.
â Tu es mon seul ami dans cet hosto, Andy. Je peux faire quelque chose pour toi ?
â Fredonnez-moi Left Alone.
Et elle le faisait. Avec sa voix de trahison et d'amour Ă©tranglĂ©. Andy tournait la tĂȘte pour masquer ses larmes.
â Andy, arrĂȘte de pleurnicher, tu es trop sensible. J'ai fait mon temps et c'est marre.
Lâart de Villard, câest quâil nous conte des bribes de vies comme sâil se tenait derriĂšre les portes muni dâun stylo et dâun carnet de notes. Il picore le rĂ©el imaginĂ© plus vrai que la rĂ©alitĂ© et, en gĂ©nĂ©reux, nous en donne des tranches avec la concision du genre et la vibration vitale des personnages qui font de lui lâun des plus grands nouvellistes de langue française.