Aux États-Unis, la publication de Politique de l'extase fit l'effet d'une bombe. Il s'agissait, en effet, au nom d'expériences religieuses et métaphysiques obtenues grâce aux hallucinogènes, d'une remise en question des fondements mêmes de la culture et de la conscience occidentales.
Son auteur s'était rendu célèbre en tant que fondateur et grand prêtre de la religion psychédélique. Dans Politique de l'extase, il expose la genèse de son expérience personnelle qui commença en août 1960, à Cuernavaca au Mexique, par l’absorption d'une poignée de champignons sacrés ; l'extraordinaire maelström de sensations et de visions dans lequel il fut entraîné lui apparut comme une véritable révélation.
Au centre de recherches sur la personnalité de l'université de Harvard, Timothy Leary fit de nombreux adeptes et se livra avec eux à des séances collectives, jusqu'au jour, où, en 1963, on le contraignit à démissionner.
Livre virulent, provoquant, Politique de l'extase ne relate pas seulement cette extraordinaire aventure, à travers conférences, proclamations, articles, et interviews, il en expose les implications véritablement apocalyptiques puisque c'est d'une évolution- ou plutôt d'une révolution- soudaine et radicale de la conscience qu'il est ici question et donc de l'avenir possible de l’humanité.
Si celui qu' Allen Ginsberg appelle > est certainement l'un des personnages les plus contestés de notre temps, c'est qu'il en est le contestataire majeur.