Que sont devenus les écrits de notre civilisation européenne ? Homère, les poètes et les philosophes grecs, les sages de Rome, les prophètes et les penseurs juifs et chrétiens, les auteurs qui, au long des siècles, ont hérité de cette culture et l’ont toujours renouvelée, où sont-ils désormais, sinon à la périphérie de l’enseignement scolaire et du monde médiatique ? Ces textes sont-ils traités comme une fraction marginale de la nouvelle « culture » du monde numérique, et de son assemblage gigantesque de données informatisées ? Comment la transmission même de ces écrits a-t-elle pu disparaître à ce point ? ... Et,voilà que la nature est aussi remise en question, lorsque la préservation de la « biodiversité » s’oppose, de façon sournoise, à la protection des espèces minérales, végétales et animales. Un courant multiforme – appelé transhumanisme – rejette, peu à peu, la transmission du monde humain et naturel au profit d’un univers nouveau créé de toutes pièces par les progrès des nouvelles technologies. Mais où allons-nous ? Que propose le transhumanisme pour remplacer l’humanité et la nature existante ?
Cet ouvrage est un témoignage : sans la transmission du meilleur des générations précédentes, les hommes perdent leur humanité et défigurent les merveilles de la nature. Dans une première partie, l’auteur puise dans cette mémoire vivifiante quelques trésors cachés dans la langue grecque des Évangiles ou dans la silhouette étonnante des grands arbres. La deuxième partie est une présentation des textes de la Grèce antique, sources inépuisables d’inspiration devenues comme des étrangères dans le monde d’aujourd’hui.