Paul d'Albagny (1831-1912)
"Ce nâest point un roman, ce nâest point une Ćuvre de pure imagination que nous nous proposons dâoffrir Ă la curiositĂ© de nos lecteurs.
Le titre seul de cette histoire, Ă la fois si terrible et si vĂ©ridique, qui Ă©mut si profondĂ©ment le dĂ©partement de lâArdĂšche il y a un demi-siĂšcle, oblige Ă plus de sincĂ©ritĂ©, dâexactitude et de vraisemblance quâil nâen peut entrer dâhabitude dans un simple roman dâaventures.
La rĂ©alitĂ© est dâailleurs tellement Ă©mouvante par elle-mĂȘme, quâil nâest point nĂ©cessaire dây ajouter par un effort quelconque de lâimagination.
Les faits se dĂ©roulant dans leur ordre chronologique et tels quâils ont Ă©tĂ© recueillis dans les dĂ©positions des tĂ©moins appelĂ©s au procĂšs criminel qui mit fin Ă cette lugubre sĂ©rie de crimes, suffisent Ă imprimer au rĂ©cit cet intĂ©rĂȘt Ă la fois poignant et terrible que les romanciers recherchent et que quelques-uns atteignent dans leurs Ćuvres.
Tout se prĂȘte dans cette sinistre histoire Ă un pareil intĂ©rĂȘt."
L'affaire débute en 1831, sur la commune de Lanarce (ArdÚche), avec la découverte du cadavre d'Antoine Anjolras. La rumeur accuse les propriétaires de l'auberge de Peyrebeille (ou Peyrabeille) le couple Martin et leur domestique. Mais la rumeur enfle et ce ne sont pas moins de 50 assassinats qu'on leur attribue...