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Le Manuscrit - Vice d'un homme de lettres : Le Chaos des sentiments

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La littĂ©rature orale romantique ─ qui consiste en des histoires, des drames, des morales, des devinettes, des chansons et des proverbes ─ sert souvent Ă  l’éducation des enfants. Elle peut aussi apprendre aux adultes les faits hĂ©roĂŻques comme dramatiques des ancĂȘtres, leur passĂ©, et les origines de leurs traditions. L’attention soignĂ©e de la prĂ©sentation et de la rhĂ©torique du Manuscrit de Doust-Blat est une partie essentielle de la littĂ©rature orale romantique. Quand les faits rĂ©els sont accentuĂ©s et embellis comme assombris, c’est la naissance des lĂ©gendes. Cela ne veut pas dire que les personnages dans ces histoires n’ont pas existĂ©. Cependant Ă  force d’ĂȘtre racontĂ©es Ă  travers les siĂšcles, les histoires prennent une dimension plus grande que la vie. Tel est le cas pour l’homme qui s’appelait Alain Doust-Blat.

Ce fils de sabotier Ă©tait en chair et en os, mais les Ă©vĂ©nements de sa vie, comme les gens qu’il a connus, ont Ă©tĂ© transmis avec le mysticisme d’une lĂ©gende. Les temps troubles donnent facilement naissance aux lĂ©gendes ─ comme par exemple en terre mĂ©diterranĂ©enne en 1247, au dĂ©but de la prise d’une forteresse par un prince dĂ©guisĂ© en moine, puis vient son rĂšgne, lĂ  oĂč commence l’histoire de Doust-Blat. Sa lĂ©gende, connue par peu, raconte une derniĂšre prophĂ©tie qui vient de la bouche de Doust-Blat. Il a dit que des fossoyeurs cacheront le manuscrit qu’il a Ă©crit « parce que l’amour verra l’arrivĂ©e des dĂ©bauchĂ©s ». AprĂšs la mort de Doust-Blat, nombreux sont ceux qui se rĂ©fugient dans les lieux sombres de la perversion pour s’ĂȘtre jouĂ© de l’amour, formant ainsi un cercle grandissant, sur celui de l’amour, alors qu’il en Ă©tait jadis le plus petit. Huit cent ans plus tard, l’adultĂšre, la dĂ©bauche sont les pratiques courantes de ces « errants », se multipliant d’annĂ©es en annĂ©es, considĂ©rant mĂȘme leur fornication de « formidable » ; presque aussi lĂ©gitime que le sentiment universel amoureux qui, dĂ©vorĂ© par le libertinage, prouve que la prophĂ©tie de Doust-Blat Ă©tait vraie.