En 1939, Jacqueline a 4 ans. Elle traverse les années de guerre avec une inconscience tranquille. Si les bombardements sur la route de l’exode ne l’ont pas inquiétée, sa première rentrée scolaire la terrifie.
Elle grandit, insouciante, dans Paris occupé puis libéré, quitte la capitale pour des vacances souhaitées brèves à Châtillon Coligny dans la grande maison de monsieur Coignet, « gueule cassée », dont sa grand-mère est l’intraitable gouvernante.
Les étés fastes, avec ses parents et un frère ainé qu’elle idolâtre, elle séjourne au Troubois, balcon sur le Léman, éden peuplé de paroissiens aux vertus non homologuées par le Vatican.