Ces lignes sont une histoire de possession et de dépossession. Possédé par la plume désordonnée et la clairvoyance prophétique de Frankétienne, nous avons osé regarder le réel en face. Cependant, notre esprit s'est révélé trop faible pour suivre ce génie. Ainsi, en cours de route, nous avons revêtu notre costume d'homme ordinaire pour produire une écriture ordinaire... Et c'est la dépossession.
Le Prix de la mort n'est pas un roman traditionnel. C'est un gribouillage de l'insensé et du chaos, c'est-à -dire une narration et une description désordonnées de l'absurde. C'est la vie qui tourne mal dans un pays où tout va mal. C'est la mort qui tourne vite, à plein régime et bien. C'est la permanence de l'absence : absence d'humanité, absence d'intelligence, absence de lumière, absence de la vie... de la vie bonne et heureuse.
Ces pages contiennent une infime partie du mémoire des victimes. En définitive, il s'agit d'un aide-mémoire partiel pour la postérité.