Quatrième roman d’Aïssa Lacheb-Boukachache, dont le fameux Plaidoyer pour les justes avait marqué les esprits et révélé un écrivain remarquable par sa langue d’une force et d’une originalité étonnantes, et par son univers, entre naturalisme, autobiographie et fiction.
Dans une tour en banlieue, un écrivain solitaire en mal d’inspiration vit reclus, s’ennuie, lit, au rythme des allées et venues de sa voisine de palier, Carmen. La nuit, il fréquente un forum de drague féminin en se faisant passer pour une fillette victime d’abus. Epuisé par une hépatite C, il doit suivre un traitement. C’est le prétexte pour rencontrer Carmen, qui est infirmière. Bientôt, ils se confient l’un à l’autre et la jeune femme s’intéresse au texte que l’écrivain est en train d’achever : l’histoire d’un tueur en série qui choisit ses victimes sur le net, par le biais d’un forum réservé aux femmes… Il lui confie son manuscrit et elle commence sa lecture, auprès de l’écrivain qui s’endort.
Une nouvelle narration débute alors, seconde fiction en abyme, en un troublant parallèle, jeu de miroirs entre réalité et fiction, identités du tueur et de l’écrivain, qui interroge le lecteur sur la réalité de la fiction et de l’auteur…