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Le Sort des animaux requis dans l’enfer de 14-18

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« [...] En ce début d’août 14, sous un soleil implacable, la chaleur était vraiment torride, 40 où 50°C au moins à découvert, sans doute d’avantage. » Et pourtant, pendant plus de dix jours durant toute la journée, de l’aube au couchant, la 10ème division de cavalerie restait massée au même endroit, pied à terre, sans bouger, sous ce soleil infernal.

Pas un arbre. Pas un pouce d’ombre. La souffrance de la cavalerie était si forte, que les cavaliers avaient été autorisés à ramasser des gerbes de blé alentour, pour se constituer, à l’aide de leurs lances croisées, des sortes de huttes de paille pour se mettre à l’abri.

« Mais que dire des chevaux, révèle Chambe, ils étaient eux, condamnés à rester là debout, tous sellés et bridés, le poil marbré de sueur sous l’intenable chaleur augmentée par l’épaisseur de la couverture de laine, dite de cavalerie, pliée en quatre, accablée de surcroît par le poids du lourd paquetage de guerre, si mal étudié dans l’armée française.

La température était si brûlante, qu’on aurait pu faire cuire un œuf contre le cuir des selles. »