« — Que fais-tu là ! Pourquoi n'es-tu pas parti lorsque la mort est venue au début du siècle ? Réponds, toi le curé ! Ses yeux bleu-gris remplis du noir de son visage enflent. — Va au bout de son histoire car l'enfant est de ton sang et de ton lien. Car rien ne meurt, il vit en toi. — Ce n'est pas mon père ! Ni mon frère ! Ni mon grand-père ! Il n'est pas de mon sang ! — Il est de ton sang ! Marche car il t'attend. Tout être a dans son cœur celui qui est parti, celui qui est. Ou celui qui viendra comme un espoir... Il disparaît sous sa cape tranchée dans la nuit des cathédrales de pierre. » Ils étaient des enfants et des hommes. Ceux voulus par ce troisième souffle que ne possède que la femme. Mais leurs destins ont basculé. Alors il est venu Tito et il a changé l'essence de la vie. Peut-être changera-t-il un peu la vôtre. Le roman de Daniel Quiterio nous plonge à travers les strates de la terre et au fond de nous-mêmes. Explorant la mémoire et le temps. L'Enfant du canal étonne par son écriture sensible, épidermique et vive.