OmniprĂ©sent dans la sociĂ©tĂ©, lâart semble naturellement peu prĂ©sent dans le monde de lâentreprise. Pourtant, si les relations entre le monde de lâart et celui de lâentreprise semblent peu dĂ©veloppĂ©es, lâentreprise nâĂ©chappe pas non plus Ă lâart. En dĂ©pit de leur caractĂšre apparemment marginal, les rapports entre lâart et lâentreprise touchent Ă des aspects essentiels de la façon dont lâart existe dans notre monde moderne. Les pouvoirs publics, quâils soient nationaux ou europĂ©ens, encouragent le soutien au secteur artistique, et les enjeux politiques, culturels et Ă©conomiques sont de taille. De telles politiques visent Ă encourager la crĂ©ation, la diffusion des Ćuvres, mais ce constat ne va pas sans questionnement sur le rĂŽle des entreprises et des diffĂ©rents acteurs amenĂ©s Ă intervenir au sein du secteur artistique. Lâentreprise peut apprĂ©hender lâart comme un marchĂ© sous lâangle de lâoptimisation Ă©conomique et fiscale, notamment via le mĂ©cĂ©nat ou les fondations. Comment alors concilier les exigences liĂ©es au soutien du secteur artistique, sa valorisation, avec la logique marchande et les prĂ©occupations des entreprises en termes de communication ? Les logiques de ces deux mondes sont diffĂ©rentes. Toutefois, lâentreprise peut elle-mĂȘme ĂȘtre crĂ©atrice dâart et rĂ©unir la double qualitĂ© dâentreprise et de crĂ©atrice. Cette activitĂ© spĂ©cifique engendre divers questionnements concernant les droits relatifs aux crĂ©ations artistiques : qui en est titulaire ? Comment lâentreprise peut-elle valoriser des crĂ©ations artistiques ? Comment protĂ©ger les crĂ©ations artistiques de la convoitise des tiers ? Le colloque du 18 novembre 2016 visait Ă approfondir les problĂ©matiques liĂ©es aux relations entre lâart et lâentreprise dans une dimension française et europĂ©enne. Ce colloque allie des universitaires spĂ©cialistes des questions techniques et juridiques Ă des professionnels et entrepreneurs confrontĂ©s Ă cette relation dans leur pratique.