Le métis Joachim O’Bomsawin devient directeur des travaux publics à L’Avenir, une cité-État qui ne roule pas sur l’or et qui doit faire face à des cohortes de réfugiés provenant des Zones tribales du sud profond. Très tôt, O’Bom doit cumuler d’autres postes vacants comme celui de chef de police par intérim puisque le tenant en titre est mort dans des circonstances inquiétantes.
C’est l’été. O’Bom doit se rendre dans le quartier du Bec-du-Canard, car un de ses hommes, Redmond, manque à l’appel : il a été tué dans la riche propriété de l’artiste Ferréolle Husk. Pas de traces d’effraction, pas de vol, pas de mobile, pas d’indices. Deux fillettes ont cependant aperçu une femme en bikini, un bonnet sur la tête, remonter le fleuve Saint-François en kayak, à l’heure du crime.
En outre, la responsable des archives et des objets perdus retrouve un vieux rapport qui jetterait un peu de lumière sur un double meurtre survenu voilà une quarantaine d’années. Ces victimes, qu’on a torturées avant de mettre le feu à la maison, sont les parents de la
gouverneure Boisvert.
La finale réserve de mauvaises surprises quand O’Bom et son adjointe N’guyen se rendent au fameux cimetière abénakis, là où transite la drogue. O’Bom est blessé et N’guyen doit assurer la relève au pied levé. La table est mise pour que bientôt déferle la cinquième saison. La folle saison.
Qui ne parlait pas comme les autres est un roman à forte teneur sociale : la révolte gronde dans le ghetto et des luttes de pouvoir déchirent les cités-États. Servi par une bonne dose d’humour involontaire, ce roman met en scène des personnages attachants. Tous les ingrédients se trouvent réunis pour faire de ce roman hybride un thriller dont on se souviendra longtemps.