Le patrimoine est aujourd’hui multiscalaire, présent à toutes les échelles territoriales, depuis le quartier, voire la rue, jusqu’à l’espace globalisé par la mondialisation et le tourisme. Le présent ouvrage invite à une réflexion sur les variations du sens du patrimoine et des dimensions qu’il prend dans diverses situations, de même que sur ses enjeux au point de vue praxéologique ou théorique – particulièrement dans le contexte quotidien. Plutôt que de présenter une succession de cas de patrimonialisation, les auteurs privilégient l’analyse de tensions entre des conceptions patrimoniales issues des milieux territorial, politique ou culturel. Les textes rassemblés ici permettent à ceux qui étudient le patrimoine, qui cherchent à le protéger ou qui, simplement, s’y intéressent, d’explorer :
- les discordances entre des perceptions du patrimoine et des modes de gestion de cet héritage 
- les différenciations linguistiques des représentations et des cultures différenciées du patrimoine 
- la transformation de la notion et des objets patrimoniaux sur un territoire ou au sein d’une communauté 
- la perméabilité des conceptions du patrimoine entretenues par des communautés culturelles variées.
Né d’une volonté d’explorer les conceptions du patrimoine, cet ouvrage nous entraîne ainsi aux confins et dans les confins de cette notion.
Martin Drouin est professeur au Département d’études urbaines et touristiques de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (ESG UQAM).
Lucie K. Morisset est professeure au Département d’études urbaines et touristiques à l’ESG UQAM et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain.
Michel Rautenberg est professeur de sociologie à l’Université Jean Monnet Saint-Étienne et membre du Centre Max Weber.