Les documents chrétiens datant du premier siècle sont trop rares pour que l'étudiant de l'histoire de l'Église fasse l'impasse sur la première épître de Clément de Rome aux Corinthiens. D'après Irénée, le troisième évêque de la communauté romaine avait vu les apôtres Paul et Pierre, et avait été en contact avec eux, ce qui procure un intérêt incontestable à sa lettre. Indépendamment de ce témoignage, le texte de Clément possède par lui-même une grande force oratoire et spirituelle : adressé à une église qui déjà du temps de saint Paul manifestait la fâcheuse tendance à se diviser en cliques et en partis, il a pour but de ramener ses membres à une saine et pacifique volonté d'harmonie. La deuxième épître clémentine, n'est pas de Clément, ni une épître d'ailleurs, mais plutôt une homélie. La tradition l'a toujours cependant associée à la première, car destinée elle aussi à l'église de Corinthe, et ne datant que du début du deuxième siècle, elles se trouvaient conservées ensemble. Après les érudites Introductions de Hippolyte Hemmer, cette réédition alterne, verset par verset, le texte grec et la traduction française, de ces deux plus anciens monuments des débuts du christianisme. Cette numérisation ThéoTeX reproduit le texte de 1909.