Ce livre est issu dâun cours professĂ© Ă lâUniversitĂ© de Nancy en 1907-1908. CâĂ©tait lĂ une matiĂšre bien nouvelle pour le public Ă©clairĂ© auquel nous nous adressions. Le dĂ©sir de lui faire connaĂźtre sous une forme accessible â dĂ©pourvue de lâappareil dâĂ©rudition qui accompagne dâordinaire ces Ă©tudes â une pĂ©riode glorieuse de notre ancienne littĂ©rature explique le caractĂšre de cet ouvrage. Aussi y trouvera-t-on plus dâaffirmations que de discussions. Il est destinĂ© au grand public, Ă celui du moins qui sait sâintĂ©resser encore aux choses du passĂ©, non parce quâelles sont le passĂ©, mais parce quâelles sont belles et intĂ©ressantes.
Câest Ă lâintention de ce public que nous avons multipliĂ© les citations. Nous aurions dĂ©sirĂ© les donner dans le texte provençal. On aurait pu ainsi mieux goĂ»ter les vers gracieux de Bernard de Ventadour ou de la comtesse de Die, le style ferme et Ă©nergique de Peire Cardenal, et surtout tant dâartifices de mĂštre ou de style dont la traduction ne peut garder la moindre trace. Mais ce volume en eĂ»t Ă©tĂ© dĂ©mesurĂ©ment grossi, et de plus toute une partie du charme de cette langue aurait Ă©chappĂ© Ă ceux qui ne la connaissent pas... (extrait de lâAvant-propos.)
Joseph Anglade (1868-1930), professeur Ă lâuniversitĂ© de Toulouse, publia cet ouvrage en 1908 (jusquâĂ une derniĂšre Ă©dition datĂ©e de 1929). Il compta parmi les plus grands spĂ©cialistes des Troubadours occitans.