Du jour au lendemain, un homme abandonne sa femme, ses enfants, son emploi, sa voiture pour habiter en permanence dans un café. Voici la prémice surprenante de L’Homme-café, le troisième roman de François Désalliers. Péripétie après péripétie, ce roman explore l’abandon progressif des points de repère familiers au profit d’un idéal inatteignable.
L’Homme-café, à la fois fable, conte et récit épique, met en scène une galerie de personnages colorés et attachants qui élaborent, à petites touches tantôt graves, tantôt baroques, tantôt corrosives, une fascinante et subtile réflexion sur la solitude, la création, la responsabilité et la famille.
Le jour où Jean-Marie Lalonde, 40 ans, marié et père de 2 enfants, s’arrête au Café Mollo, tout bascule. Une force mystérieuse va l’y tenir en otage. Il ne sait pas pourquoi mais il ne peut plus retourner en arrière. N’écoutant que son instinct, il va se mettre à dessiner son environnement et à élaborer toutes sortes de stratagèmes afin de prolonger son séjour en ce lieu. Deux mois passent sans que les employés se doutent de quelque chose. Et lorsque le patron du café et son fils Luigi s’aperçoivent de cet état de siège, ceux-ci flairent la bonne affaire et vont chercher à tirer profit de cette présence inusitée. C’est ainsi que Jean-Marie va devenir l’homme-café, la nouvelle attraction en ville. Des gens vont faire la file pour venir rencontrer cet être dont les motivations demeurent inconnues mais qui néanmoins assure la prospérité du commerce où il a élu domicile. Ce qui, il va sans dire, n’aura pas l’heur de plaire à sa femme Manon, à ses enfants, à ses employeurs, à son meilleur ami et même à une ancienne cliente qui ne jurait que par lui. Le phénomène prend une telle ampleur que même la radio et la télévision se penchent sur son cas.