L'érotique balancement des Saules verts, l'illusoire pureté des Iris blancs déclinent un art d'aimer, la liberté d'une jeunesse vagabonde jusqu'à l'exil aux marches de l'Orient, à ce cruel et marécageux Rivage des Gètes où Lune Lin vit se perdre et mourir Ovide.
Une nostalgie qui s'étiole, des plaisirs qui s'éloignent, des amis qui vous oublient, tous ces brûlots de l'âme d'une poésie qui vous envahit, vous consume et vous livre sa langue de contrebande, comme une danse onirique sur les reflets de l'eau.
Nos corps fous s'éteignent
Le ciel dresse sa cape de satin
Et nos ombres se baignent
Dans l'océan de Lune Lin.