Mohsen – radio de bord du cargo irakien le « Nabucco », et témoin privilégié – raconte comment les matelots ont vécu l’invasion du Koweït alors qu’ils se trouvaient en mer. Avec ses compagnons d’infortune, naufragés involontaires, refoulés par toutes les capitaineries comme des « sans papiers » de la marine marchande, il vit la dérive de son navire. Et de son pays. Vivre cela sans mot dire. Car les traînes savates du régime veillent encore ! Quand l’orage éclate sur lui et sur le plus grand nombre, il se trouve au premier rang lorsque l’humanitaire intervient pour « civiliser » le génocide. Un peu tard sans doute.