NĂ© de la menace des Etats-Unis dâenvahir les colonies britanniques du Canada, les travaux du Canal Rideau dĂ©butĂšrent au dĂ©but du 19Ăšme siĂšcle. Long de 202 kms, sa creusĂ©e et sa construction, par les immigrants toujours plus nombreux, furent un travail colossal. Histoire dâexils, de songes espĂ©rants, de luttes pour la survie, du lointain chevillĂ© au cĆur, dâĂąmes errantes, dâouvriers migrants, de solitude. Histoire de la solidaritĂ© et de la peine, de la longue mĂ©lopĂ©e de vie commune Ă tous les dĂ©portĂ©s du monde, bĂątisseurs anonymes et humains en quĂȘte. Câest un bout du rĂ©cit de lâhumanitĂ©, une de ces histoires que jamais lâHistoire majuscule des nations ne rĂ©vĂšle. A la maniĂšre dâun Ken Loach, Mike Burns, fait de Ma tristesse sur la mer un blues vibrant, un film beau et grave.