Mon mari et mon cadet sâapprochent, sourire aux lĂšvres. â Tu bayes aux corneilles ? â Y a pas de corneilles. Certes, il nây a pas de corneilles, mais Ă sa dĂ©charge câest un jardin fabuleux oĂč il fait bon bĂąiller. Ils mâextirpent de mon passĂ© dont je ressens encore la douleur. Et ils sont lĂ . Tous les deux en face de moi, ils me sourient. Je leur souris. Ils ont la beautĂ© de leur bontĂ©. Et ils repartent, me laissant seule toute Ă ma rĂ©flexion. Je mâappelle Lorraine et aujourdâhui câest mon anniversaire. Je me prĂ©sente Ă vous et jâai peur.