Il voulait tourner la Vie du marquis de Sade et voici quâil joue Monsieur-bons-offices sur un tournage dont les « hardeuses » sont en grĂšve...
[...] Ce qui le dĂ©moralisait, ce nâĂ©tait pas ce combat perdu contre ce brigandage, ce braquage sans armes Ă feu, qui le mettait Ă genoux, en Ă©tat de faiblesse, jusquâĂ se sentir la proie de vertiges, câĂ©tait quâil Ă©tait tout seul pour affronter la dĂšche, la dĂ©crĂ©pitude, la ruine dont il dĂ©couvrait le mot, et ce quâil signifiait dans la situation prĂ©sente.
Sa femme lâavait quittĂ© quand elle avait appris sa dĂ©gringolade â elle nâavait jamais aimĂ© son mĂ©tier de pornocrate, mais lâargent qui rentrait lui avait permis de regarder ailleurs, et cet ailleurs câĂ©taient des safaris auxquels elle participait en Afrique (« pour ne pas voir ça chez moi ! »).
Jacques Mondoloni met sa plume et son ironie mordante au service dâune histoire de lutte ouvriĂšre particuliĂšre. DĂ©lĂ©guĂ© syndical chez les travailleurs du sexe... ce nâest pas donnĂ© Ă tout le monde.