La mésothérapie, définie à l'origine par son fondateur, le docteur Michel Pistor, est une technique thérapeutique qui consiste en des injections intradermiques de quelques gouttes d'un mélange médicamenteux préalablement dilué. Ces injections sont faites au plus près de la région malade. "Peu, rarement, mais au bon endroit" disait Michel Pistor qui ajoutait avec modestie : "je ne sais pas comment ça marche, mais ça marche". Ses disciples se sont efforcés de répondre à la question du mécanisme d'action de cette méthode de soins étonnement efficace, particulièrement dans le traitement de la douleur. Chacun a émis sa propre théorie. Celle de l'auteur, le docteur Multedo, a été une théorie micro circulatoire, qui fut l'objet d'un premier ouvrage publié en 1985 : "Mésothérapie, la troisième circulation". La peau, lieu privilégié des méso injections, est très riche en éléments micro circulatoires et c'est à partir de là que les produits injectés doivent trouver un chemin, le plus court possible, afin d'atteindre leur cible sous-jacente. Ce chemin, cette "voie secrète", certains l'ont imaginée et même décrite de façon précise sans jamais pouvoir objectiver sa présence. D'autres ont même nié son existence. Et voilà que les dernières technologies d'examen anatomiques et histologiques viennent de révéler, de manière irréfutable, la présence d'une circulation interstitielle et, par la même, conforter l'hypothèse du mode d'action micro circulatoire de la mésothérapie.